Irlande et Irlande du Nord : l’île d’émeraude veut enfin chanter à l’unisson

Barragistes contre respectivement le Danemark et la Suisse, l’Irlande et l’Irlande du Nord ont réalisé une solide campagne de qualifications.

Celle-ci ne fait que confirmer leur progression depuis plusieurs années malgré la petitesse du réservoir footballistique dans les deux pays. A quelques pas de la Coupe du monde, l’île émeraude veut marquer l’histoire et amener ses fans en Russie, pour rappeler une dernière fois, que le présent a effacé définitivement le passé.

Les souvenirs sont parfois un tourment dans la vie d’un homme, ces souvenirs qui rejaillissent à la surface alors qu’on aurait aimé qu’ils disparaissent pour de bon. Belfast est une ville encore marquée par les Troubles, cette fameuse guerre qui pendant plus de 30 ans, a déchiré la vie de milliers de personnes et créer des dissensions dans la société elle-même. Les balafres de la capitale sont encore là pour en témoigner. Pendant cette période, la société nord-irlandaise était clairement divisée entre les républicains/nationalistes de confession catholique soutenant un rapprochement avec l’Irlande d’un côté et les loyalistes/unionistes de confession protestante favorables à l’union avec le Royaume-Uni de l’autre.

L’Irlande du Nord, entre divisions exacerbées et sectarisme

Originellement, l’affiliation à un club de football, ou le simple fait de le supporter, témoigne de l’affirmation d’une identité territoriale, politique ou religieuse. A Belfast, et plus particulièrement pendant la période du conflit, ces deux dernières dimensions se sont enracinées dans l’acmé des Troubles. Encore aujourd’hui, les clubs semi-pros de la capitale sont parfaitement distingués par leur appartenance religieuse : Linfield, club le plus populaire et le plus détesté du pays, qui joue au Windsor Park, le stade de la sélection nationale, représente une communauté protestante de fans tout comme Glentoran – qui donne lieu d’ailleurs à un bouillonnant derby durant le Boxing Day – et les Crusaders, surnommés les hommes de main, club qui a vu un homme se faire assassiner en plein match dans son stade pendant les Troubles… Seul Cliftonville proche du Celtic possède une communauté catholique. Ces ramifications communautaires exacerbées vont bien au-delà des clubs, puisque la sélection nationale nord-irlandaise a longtemps été le porte-voix de cette division entre les catholiques, plutôt rattachés au sud du pays et les protestants davantage proches de la couronne britannique. La religion régissait alors le football.

« La menace était que si je jouais ce soir, j’allais être blessé. Nous savions tous que par être blessé, cela signifiait qu’on allait me tirer dessus. »

Neil Lennon ancien capitaine de la sélection nord-irlandaise, ex-coach du Celtic, de Bolton, et désormais à Hibernian cristallise à lui seul le spectre religieux qui a longtemps collé à la peau de l’Irlande du Nord. Dans son autobiographie « Man and Bhoy », il confessait : « la menace était que si je jouais ce soir, j’allais être blessé. Nous savions tous que par être blessé, cela signifiait qu’on allait me tirer dessus. » De confession catholique, Lennon fut contraint de stopper sa carrière internationale en 2002 après avoir reçu les menaces de plusieurs organisations paramilitaires unionistes hostiles à la réunification de l’Irlande. En 2011, alors qu’il était l’entraîneur du Celtic, un colis piégé lui étant adressé fut intercepté à seulement quelques jours du match face aux Rangers. L’enquête n’a conduit à une aucune arrestation, mais les premiers soupçons s’étaient dirigés vers une frange extrémiste des Rangers. Ce colis faisait déjà écho à une agression qu’avait subie quelques années auparavant Lennon en plein cœur de Glasgow.

Désormais sélectionneur de l’Irlande du Nord, Michael O’Neill a connu lui aussi cette période sombre. Présent sur le terrain en novembre 1993, lors d’Irlande du Nord-Irlande à hauts risques, il se souvient « l’atmosphère de ce match était vraiment malsaine et pesante. L’endroit le plus sûr était le terrain » quelques semaines auparavant, dix personnes dont plusieurs enfants, avaient été tuées à la suite d’une attaque à la bombe de l’IRA à Shankill Road, le secteur commerçant de Belfast. Une semaine après le match, huit personnes avaient de nouveau péri dans ce qu’on avait appelé les représailles de Greysteel dans le comté de Londonderry. Aujourd’hui, l’époque du sectarisme semble révolue d’après O’Neill « les tensions se sont dissipées. De plus en plus de catholiques soutiennent l’Irlande du Nord, même si la plupart préféreraient supporter l’Irlande. Dans mon effectif, j’ai des joueurs aussi bien catholiques et protestants qui s’entendent très bien. »

Duncan Morrow, professeur de sciences politiques à la Queen’s University de Belfast racontait au Irish Time en avril 2016 comment le contexte avait radicalement évolué en une vingtaine d’années : « il y avait beaucoup de sectarisme dans les tribunes. Les drapeaux britanniques flottaient. C’était devenu un véritable enfer pour les joueurs catholiques, mais aussi pour les familles qui ne venaient plus au stade, ni les enfants. C’était devenu trop dangereux. Puis, des personnages-clés ont agi, comme Michael Boyd un jeune agent affilié à la IFA (Irish Football Association) et Jim Rainey qui était le responsable à l’époque du Northern Ireland Supporter’s Club. Ils ont créé l’armée verte et blanche. Ils ont persuadé les gens de porter du blanc et du vert plutôt que du rouge, du bleu et du blanc. Il s’agissait de recentrer le football dans le sport et non dans la politique. Aujourd’hui, beaucoup de catholiques soutiennent l’Irlande, c’est certain, mais ils peuvent aussi soutenir l’Irlande du Nord, ce n’est plus un obstacle comme par le passé. »

Ils ont créé l’armée verte et blanche. Ils ont persuadé les gens de porter du blanc et du vert plutôt que du rouge, du bleu et du blanc. Il s’agissait de recentrer le football dans le sport et non dans la politique.

Toutefois, il n’est pas rare de voir ressurgir quelques fanatiques, comme en février 2013 lors du North Belfast Derby entre Cliftonville et les Crusaders qui avait été annulé avant même le coup d’envoi après que des loyalistes pro-britanniques ayant profité de la tenue du match pour s’immiscer dans le stade, flanqués de l’Union Jack sur les épaules et hurlant des slogans anti-catholiques. Plus récemment, le match aller du deuxième tour de qualification à la Champion’s League opposant Linfield au Celtic à Windsor Park en juillet dernier fut le théâtre de plusieurs scènes hallucinantes. A l’heure de jeu, l’attaquant du Celtic Leigh Griffiths qui s’apprêtait à tirer un corner fut visé par plusieurs supporters de Linfield qui lui lancèrent des bouteilles et des canettes de bière. En guise de réponse, l’Ecossais alla nouer une écharpe du Celtic dans les filets adverses après le coup de sifflet final, provocant la colère des fans de Linfield dans les travées et révélant de nouveau les sombres relents d’un nationalisme encore prégnant chez certains loyalistes extrémistes de Belfast. Et pourtant, la semaine précédant la rencontre, le président de Linfield Roy McGovern avait milité en conférence de presse pour que la rencontre ne se déroule sans aucun accroc : « l’Irlande du Nord a énormément changé ces dernières années. J’espère que pour ce match, Belfast et le Windsor Park vont le montrer. Depuis le tirage, nos deux clubs ont d’excellentes relations. Si la rencontre se passe bien, ça dira beaucoup de l’évolution de notre société.

A l’origine, ce match était programmé le 12 juillet par l’UEFA, soit le même jour que l’Orange Day, marche protestante loyaliste qui a souvent donné lieu à des combats de rue entre les branches nationalistes et unionistes. Il fut décalé le 14 juillet par les deux clubs pour permettre à la police nord-irlandaise d’assurer au mieux la sécurité, elle qui craignait que la rencontre ne ravive des tensions qu’elles s’efforcent d’apaiser.

Un groupe en nette progression

Si les tensions sont (beaucoup) moins véhémentes et ombrageuses, l’Irlande du Nord le doit en partie à son équipe qui depuis désormais trois ans ne cesse de progresser. Récent huitième de finaliste à l’Euro, les Nord-Irlandais ont terminé à la deuxième place du groupe B des éliminatoires derrière l’Allemagne, s’assurant du même coup une place parmi les huit meilleurs deuxième leur permettant de composter une place pour les barrages où ils affronteront la Suisse. Ce barrage pourrait permettre à l’Irlande du Nord de retrouver le parfum de la Coupe du monde qu’elle n’a plus eu l’occasion de sentir depuis le mondial 1986 au Mexique… Une éternité. Un temps où le football nord-irlandais était le catalyseur d’une société endeuillée par les coups de sang des Troubles. En 2017, les choses ont changé et comme son illustre héritière, la Green & White Army veut poser le pied sur le sol russe en juin prochain. Pour ce faire, elle comptera sur une génération unie, soudée et emmenée par son talentueux capitaine et milieu de Southampton Steven Davis « nous ne sous-estimerons pas les Suisses, mais je crois que c’est encore une bonne opportunité pour nous de progresser. Le fait de jouer en premier à domicile nous permettra, je l’espère, de prendre un bon départ dans ce barrage. » Des paroles corroborées par l’un des expérimentés de la sélection Gareth McAuley (37 ans) « nous serons tous prêts car nous savons que la Coupe du Monde est au bout. Nous avons tous eu un avant-goût d’un grand tournoi avec l’Euro 2016 et ça serait incroyable de participer à un autre tournoi majeur. » En s’appuyant sur une discipline collective, un bloc compact et une (très) nette progression dans le jeu durant les éliminatoires, l’Irlande du Nord peut croire en ses chances, elle qui pourtant, végétait au-delà de la 100e place au classement FIFA en 2013 et s’inclinait entre autres contre le Luxembourg. Une autre époque, un autre temps, comme les Troubles.

L’Irlande, plutôt que l’Irlande du Nord

C’est un sujet de discorde qui fait grincer des dents dans le nord de l’île, car voilà plusieurs années que l’Irlande du Nord assiste impuissante au choix de ses (anciens) protégés de rejoindre l’Irlande après avoir étrenné sa tunique dans les équipes de jeunes. L’un des cas les plus épineux est sans nul doute James McClean, qui pour légitimer sa décision en 2012 avait expliqué que « les catholiques ne se sentent pas à l’aise » sous la tunique de l’Irlande du Nord, dont les matchs sont toujours précédés de l’hymne anglais God Save the Queen. Le milieu de West Bromwich est un indépendantiste assumé, presque effarouché, qui refuse ouvertement d’honorer la mémoire des soldats anglais morts au combat. En novembre 2012, à l’occasion d’un match contre Everton, il avait délibérément refusé de porter le poppy sur son maillot, coquelicot érigé en symbole des soldats tués au combat depuis la Première Guerre Mondiale et arboré par les joueurs de Premier League chaque année à la même époque. Un geste controversé qui lui avait notamment valu de recevoir sur Twitter une photo d’une cartouche de 5,6 mm d’un « prétendu » soldat britannique.

Deux ans plus tard, le 11 novembre 2014, il réitère ses actes en n’acceptant pas d’afficher ostensiblement le coquelicot lors d’une rencontre contre Bolton. À l’époque, le gaucher évoluant à Wigan s’était confié dans une lettre adressée à son président Dave Whelan sur les raisons de cet acte : « pour les gens qui viennent d’Irlande du Nord comme moi, et en particulier de Derry, là où a eu lieu la tuerie de Bloody Sunday en 1972 qui a fait perdre la vie à 14 personnes tombées sous les balles de l’armée britannique après une marche pacifique organisée par le mouvement des droits civiques pour protester contre les internements sans procès de plusieurs membres de l’IRA (l’armée républicaine irlandaise), le coquelicot a une tout autre signification. M. Whelan, pour moi, arborer un coquelicot serait un geste irrespectueux pour les personnes innocentes qui ont perdu la vie durant les Troubles et notamment lors du Bloody Sunday. Dernier affront à la couronne en juillet 2015, lors d’un match de pré-saison face à Charleston Berry (D2 américaine), alors que le God Save The Queen retentissait, McClean avait volontairement tourné le dos à l’hymne national, la tête inclinée en guise de protestation. Après cet énième geste, le joueur avait reçu d’innombrables menaces lui sommant de retourner dans son « pays d’accueil » et de ne plus jamais revenir en Angleterre. Mais James McClean ne fut pas le seul à s’être tourné vers le maillot irlandais, d’autres coéquipiers nés au nord de la frontière ont choisi de continuer leur destin avec le maillot des Boys and Green, tels que Darron Gibson, Shaun Duffy et Marc Wilson.

Un championnat loin de faire recette

Noyé entre le foot gaélique et le rugby, le « soccer » reste encore un sport mineur dans la partie sud de l’île et ceci malgré les résultats plutôt positifs de sa sélection. Il faut dire que le championnat local n’attire pas les foules et pourtant le parcours absolument prodigieux de Dundalk en Europa League la saison passée, éliminé de justesse lors de la dernière journée de la phase de groupes, avait permis de mettre en lumière son football d’un autre temps. En effet, le niveau affiché par la Airtricity League est relativement bas. Aucun joueur du championnat ou presque ne peut convoiter une place en sélection, ou rares exceptions comme Daryl Horgan et Andy Boyle qui avaient profité du rebond sportif de Dundalk pour taper dans l’œil de Martin O’Neill, même si depuis, les deux joueurs ont rejoint Preston en Championship.

« Ces mecs n’inspirent pas à jouer en Airtricity League (D1 Irlandaise) quand on voit le niveau affiché. Ils veulent aller en Angleterre »

Un exode est dès lors indispensable pour progresser et espérer faire carrière, d’autant plus que les connexions entre l’Irlande et l’Angleterre sont fortes, c’est ce que nous soulignait Sébastien Berlier, résident français à Dublin : « on a un club basé à Dublin que je surnomme le Clairefontaine de l’Irlande. Il s’agit du Home Farm FC. Beaucoup de joueurs sortent de cette préformation pour aller en Angleterre. C’est un club amateur qui est composé d’équipes de jeunes et c’est le plus grand vivier pour le foot irlandais. Ils ont plusieurs partenariats avec des clubs de Premier League. Ces mecs n’inspirent pas à jouer en Airtricity League quand on voit le niveau affiché. Le club a fait une télé-réalité il n’y a pas longtemps de cela sur des gamins qui partaient faire des essais là-bas pour être intégrés dans les academy de plusieurs clubs. » Ce fut le cas par le passé de Richard Dunne, Ian Harte, et plus récemment de Stephen Ward (Burnley).

Une stratégie payante puisque désormais, l’Irlande s’invite au banquet des meilleures nations européennes. Éliminée de justesse à l’Euro par la France après avoir mené d’entrée grâce à un pénalty de son homme à tout faire Robbie Brady, l’Irlande s’est débarrassée d’un Pays de Galles sans solutions en l’absence de son atout numéro 1 Gareth Bale lors de la dernière journée dans un Millenium Stadium de Cardiff en éruption pour forcer son destin. Le travail de la doublette Martin O’Neill-Roy Keine est à saluer, tant la cohabitation paraissait houleuse à son intronisation et drainait le scepticisme à l’époque. Depuis, les deux hommes ont convaincu autant leur groupe que les journalistes. Martin O’Neill a d’ailleurs prolongé récemment son bail de deux ans à la tête de la sélection.

L’Irlande avance désormais avec plus de certitudes par le passé. Elle sait qu’elle a les armes pour battre le Danemark et se qualifier en Russie.

Une unité retrouvée

Beaucoup plus stable qu’avant l’Euro, l’Irlande n’avance plus masquée et croit en ses chances de qualification. Du moins, c’était l’aveu de Martin O’Neill après le tirage qui avait désigné le Danemark comme adversaire des Irlandais : « pour nous qualifier à l’Euro, nous avions battu la Bosnie dans des conditions affreuses à Zenica (NDRL le match avait eu lieu sous un épais brouillard qui rendait la visibilité pratiquement nulle) avant de remporter notre match à Dublin. Je pense que nous pouvons mettre les mêmes ingrédients contre le Danemark. L’avantage de recevoir à nouveau au match retour est important, mais il doit y avoir un enjeu (rires), nous allons essayer d’obtenir un résultat positif au Danemark. Evidemment, nous voulons nous qualifier à la Coupe du Monde, mais la route est encore longue. » Malgré tout, l’Irlande arrive avec davantage de certitudes qu’en novembre 2015 où la Bosnie apparaissait comme favorite. Aujourd’hui, elle se présente avec un effectif qui s’est rajeuni, et où plusieurs jeunes joueurs ont saisi leurs chances grâce à des performances en club prometteuses, c’est le cas de Sean Maguire (Preston), Callum O’Dowda (Bristol), Shane Duffy (Brighton), Conor Hourihane (Aston Villa) alors que d’autres, escortés de leurs promesses entrevues ont confirmé comme Jeff Hendrick (Burnley) et Harry Arter (Bournemouth). Mais les vieux grognards sont toujours là (Daryl Murphy, Wes Hoolahan, Glenn Whelan, John O’Shea) et entourent cette ribambelle de jeunes prêts à en découdre dans les tranchées danoises. Un collectif cuisiné à la sauce O’Neill-Roy Keane pour sécher une bonne fois pour toutes les dernières larmes de l’Euro 2016.

De même, l’Irlande veut retrouver un tournoi auquel elle n’a plus été conviée depuis le mondial en Corée du Sud et au Japon en 2002, une éternité. Une nouvelle désillusion serait un énorme camouflet pour une génération qui sort d’un Euro prometteur : « le sélectionneur a insufflé un état d’esprit. J’avais déjà travaillé avec lui à Sunderland et je savais qu’il était capable de nous faire obtenir de tels résultats. Au cours des éliminatoires, nous avions pas mal de blessés, mais les gars ont montré qu’ils avaient des qualités. Le mot-clé ici, c’est la foi. Les joueurs croient en eux et croient en leurs partenaires, ils jouent pour le collectif avant tout. Nous avons emmagasiné ce caractère qui fait toute la différence » confiait le capitaine de route de l’Irlande John O’Shea à la suite du succès face au Pays de Galles. Le défenseur des BlackCats n’a certes plus ses jambes de 20 ans, mais garde une aura précieuse dans le groupe. Son expérience ne sera pas trop avant d’affronter le Danemark dans une double confrontation à suspense.

Les joueurs croient en eux et croient en leurs partenaires, ils jouent pour le collectif avant tout. Nous avons emmagasiné ce caractère qui fait toute la différence

L’histoire nous apprendra que le foot est parfois l’un des marqueurs de la société et l’opium des peuples. Ce sport pratiqué à travers le monde ne concentre pas uniquement 22 acteurs à courir après un ballon comme pourraient le narrer de charmants grands penseurs. Sur l’île d’émeraude, il n’a pas pu échapper au poids de la guerre et à ses cris assourdissants pendant plus de 30 ans. Au cœur même des idéologies, au cœur même des identités communautaires et de ses tourments intérieurs, le foot est à part de Cork, à Dundalk en passant par Belfast. Il permet cette parenthèse éphémère qui à partir de cette semaine, va réunir les deux Irlande pour un objectif commun, rejoindre la Russie en juin prochain et oublier, le temps de quatre soirs, qu’elle n’est pas une île séparée.

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