Arsenal : polémiques arbitrales et excuses faciles

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Les polémiques autour de l’arbitrage ne sont pas nouvelles dans le football, mais cette saison, Arsenal semble s’être taillé une place particulière au sein des débats houleux. Après l’annulation de leur but tardif contre Aston Villa samedi, les supporters des Gunners se sont insurgés, évoquant des injustices répétées. Pourtant, un examen plus objectif des faits démontre que certaines frustrations pourraient être mal orientées.

Le cas de Kai Havertz est emblématique. L’attaquant allemand a dévié un tir de Mikel Merino avec son avant-bras avant que le ballon ne termine au fond des filets. Selon les règles, toute main offensive menant directement à un but annule celui-ci. Malgré la clarté de la situation, une partie des fans refuse d’accepter cette réalité, préférant évoquer des théories de complot arbitral contre leur club.

Ce n’est pas la première fois cette saison qu’Arsenal voit un but décisif annulé par la VAR. Contre Chelsea, Havertz était en position de hors-jeu, et face à Fulham, Gabriel Martinelli avait été signalé hors-jeu avant de servir Bukayo Saka. Ces décisions, bien que frustrantes, étaient pourtant justifiées.

Pourtant, les erreurs ne sont pas toujours à sens unique. Arsenal a également bénéficié de décisions contestables, comme leur égalisation récente contre Tottenham issue d’un corner qui aurait dû être un six mètres. Ces faits démontrent que les décisions arbitrales, favorables ou non, sont souvent le fruit d’un jeu rapide et complexe, loin des simplifications accusatoires.

Face à ces situations, Mikel Arteta a choisi de rester mesuré. Plutôt que de critiquer les officiels, il a mis en lumière les défaillances défensives de son équipe, appelant la direction du club à renforcer l’effectif pour espérer une issue favorable en Ligue des Champions. Les noms de Viktor Gyökeres, Jonathan David ou encore Dušan Vlahović circulent déjà.

En somme, si certaines décisions arbitrales suscitent des débats légitimes, elles ne doivent pas devenir une échappatoire aux responsabilités. Comme l’a montré Jürgen Klopp en 2019 avec Liverpool, la clé du succès repose moins sur les excuses que sur une remise en question et des actions concrètes pour progresser. Arsenal ferait bien de s’en inspirer.

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