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RB Leipzig 0-2 Liverpool FC : s’évader pour mieux revenir

Cette rencontre entre Julian Nagelsmann et Jürgen Klopp au Stade Ferenc-Puskas s’annonçait comme un match parfait pour les férus de tactique. C’était aussi l’occasion de se réjouir pour l’équipe du Merseyside qui, avec le retour de la Ligue des Champions, avait un moyen d’oublier ses tourments dans les compétitions nationales (3 victoires sur les 12 derniers matchs) et une opportunité de retrouver la confiance.

Pour cette rencontre, Nagelsmann a utilisé son classique 3-1-4-2 avec des joueurs importants comme Dayot Upamecano, Kevin Kampl et surtout l’inévitable Marcel Sabitzer. Sans surprise, Liverpool alignait le même XI que lors de la déroute face à Leicester City, à l’exception de Thiago à la place de Milner, sorti sur blessure lors de cette rencontre.

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Liverpool a eu un certain mal à entrer dans la partie avec un manque cruel de rythme lors des phases de préparation. Le RBL en a profité en mettant en place un pressing haut et intense. On voyait les attaquants Christopher Nkunku et Dani Olmo bloquer le côté extérieur des deux centraux alors qu’Amadou Haidara venait obstruer la passe en direction de Wijnaldum. Sabitzer avait la tâche d’empêcher un Thiago au positionnement libre de recevoir le ballon. Même Kampl pouvait se déplacer pour apporter du soutien, créant des mouvements des ailes vers l’axe des pistons (Adams et Angelino) pour compenser. Ce système a empêché Liverpool de jouer, on a même vu Henderson jouer plus bas pour éviter le pressing d’Olmo et ainsi s’offrir un peu d’air. Dans ce cas de figure, le RB Leipzig s’est offert plusieurs grosses occasions comme cette tête d’Olmo (5′) ou la frappe de Sabitzer (16′).

Liverpool s’est progressivement sorti de ce pressing en jouant une sorte de 3-4-3 avec Wijnaldum plus bas entre les deux axiaux, alors que les deux latéraux se positionnaient assez haut. L’idée était d’attirer le plus de joueurs du RBL dans une zone du terrain et de renverser pour le latéral opposé. Alexander-Arnold a reçu un ballon dans ce cas de figure, offrant la première grosse occasion de la partie à Liverpool sur les tentatives de Salah puis Firmino (15′). C’est face à cette menace que le RBL a commencé à jouer prudemment, avec un bloc plus bas, les locaux avaient davantage de mal à sortir les ballons ainsi qu’à contre-presser, c’est à ce moment que le match a tourné.

Nagelsmann a ainsi demandé à ses joueurs de se placer de manière plus resserrée, cela a laissé du champ à un Liverpool qui a progressivement pris l’ascendant dans ce match et empêché Leipzig de jouer. Les Reds auraient même pu ouvrir le score, mais but refusé pour un ballon sorti de quelques millimètres du terrain.

Avec l’aide de la défense adverse

Le RB Leipzig est revenu des vestiaires en proposant plus de tempo, avec la possession du ballon et en priorisant le passage par les pistons pour s’offrir des occasions. Haidara venait s’occuper de presser les latéraux et Kampl prenait le milieu adverse le plus avancé sur le terrain. Olmo redescendait en début d’actions et les latéraux s’offraient les demi-espaces de Liverpool. On l’a vu immédiatement au retour des vestiaires, lorsque Nkunku butait sur Alisson sur un beau mouvement d’Angelino (46′). Le joli travail de Leipzig a été gâché par deux erreurs défensives.

La première erreur vient d’une passe en retrait de Sabitzer pour un Klostermann surpris, Salah est sur le chemin et ne peut manquer une telle occasion (53′). La seconde sur une erreur de jugement de Mukiele, le défenseur tente de renvoyer un long ballon de Jones mais le manque et s’effondre. Mané a un boulevard et ajuste Gulacsi (58′). Liverpool a ensuite fermé la rencontre malgré les dernières tentatives des locaux de revenir au score avec un 3-3-2-2. Le mal était fait.

Liverpool s’offre une bouffée d’air en renouant avec la victoire. Elle permet aux hommes de Klopp de regagner de l’assurance, chose qui manquait à cette équipe ces dernières semaines. Aussi, de manière plus comptable, permet d’entrevoir un match retour de manière plus sereine et, pourquoi pas, la 7ème.

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L’auteur

Ilhan

Ilhan

Ilhan, c’est avant tout un mélange. Le prince de sang-mêlé anglo-turc. Ses parents ont fait un featuring avec Hagrid et Sandro pour le procréer. Sa barbe, c’est Marouane Fellaini. Ne jure que par Tottenham. Apporte sa voix quand il s’agit de parler de foot, et nostalgique de Gary Lineker, Paul Scholes et Mido. C’est aussi un fêtard 5 étoiles. Footballistiquement, son foie est un condensé de George Best et de Paul Gascoigne. Il aimerait mourir dans le rond central de White Hart Lane en jouant à FM.