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Preview PL 2020/21 : Aston Villa, l’heure de la confirmation ?

Pour la reprise de la saison 2020/21 de Premier League, God Save The Foot vous présente chaque jour une de ses équipes. Tout juste maintenu en Premier League, Aston Villa s’attaque à sa deuxième saison depuis son retour au sein de l’élite. Une saison qui doit être celle de la confirmation pour les Villans, qui affichent de plus en plus leurs ambitions d’un retour au premier plan.

De retour en Premier League après trois ans de purgatoire en Championship, Aston Villa a réussi sa première la saison passée. Finaliste malheureux de League Cup, le club de Birmingham a assuré l’essentiel en décrochant son maintien dans l’élite. Si Villa a alterné le bon et le (beaucoup) moins bon, il a surtout montré qu’il pouvait être capable d’embêter quelques gros. Au point de bousculer la hiérarchie établie ? Pas encore, loin de là. Mais l’avenir est bien plus clair pour les Claret & Blue. Car il n’y a encore pas si longtemps, le 12 juillet, Villa se dirigeait vers un retour à la case départ, pointant 7 points derrière Watford (17e, 34pts). Mais les coéquipiers de Jack Grealish ont du répondant et sont finalement parvenus à réaliser une fin de saison héroïque, arrachant leur maintien lors de l’ultime journée après avoir battu Crystal Palace (2-0), pris un point à Everton (1-1), battu Arsenal (1-0) et accrochant, enfin, un nul salvateur à West Ham (1-1).

Une fin de saison complètement folle et au dénouement heureux, à l’image de celle qui leur avait permis de remonter un an plus tôt. Une saison marquée par les exploits de Jack Grealish, les malheurs face aux Big 6, les graves blessures de trois cadres (Heaton, McGinn, Wesley), mais aussi l’émotion et le bonheur d’un maintien arraché en toute fin de saison. Place maintenant à la version 2.0 du projet des Villans, qui ont passé le cap de la survie lors de leur retour dans l’élite.

« Prudence est mère de sûreté »

« Les meilleures décisions sont celles que l’on prend après mûre réflexion », clamait Christian Purslow au lendemain de la promotion acquise à Wembley en mai 2019. Depuis, les plans du DG du club de Birmingham n’ont pas changé. Toujours fidèle à ce même cap, l’ancien de Chelsea et de Liverpool mise sur la stabilité, se donne le temps de la réflexion, scrute avec attention les besoins du club des West Midlands et ne se jette pas facilement dans l’inconnue. Une donne nouvelle du côté de Bodymoor Heath tant Villa était devenu un bateau à la dérive, capable de recrutements hasardeux – comprenez douteux – ou de choix sportifs incohérents. Le temps des heures sombres du club est bien révolu. Du moins, c’est ce que la nouvelle équipe dirigeante s’efforce de prouver depuis le rachat des Claret & Blue par Nassef Sawiris et Wes Edens, fin juillet 2018.

Le board d’Aston Villa mené par Nassef Sawiris (de dos) et Wes Edens, les propriétaires du club. © PA Images / Icon Sport

Et si les résultats attestent de cette réussite (promotion dès leur première saison au club, maintien acquis la saison passée), les ambitieux propriétaires entament maintenant la phase de 2 de leur grand projet : celui de la confirmation. Car dans les couloirs de Villa Park, il se murmure que les deux mécènes souhaitent redonner de sa superbe au champion d’Europe 1982. Une entreprise difficile mais à l’image du retour au premier plan des Milwaukee Bucks, la franchise de NBA, copropriété d’un certain Wes Edens… Les parallèles entre la franchise et le club des West Midlands sont d’ailleurs nombreux, à l’image du rajeunissement de l’effectif opéré à Birmingham l’été dernier.

Un staff étoffé, quatre recrues souhaitées

Désormais, l’heure est aux ajustements. Si aucune recrue n’a, pour l’heure, été annoncée par le club, les choses se sont bousculées en interne. Centre névralgique du futur d’Aston Villa, le centre de formation est désormais bichonné comme jamais il ne l’avait été auparavant. Pour diriger son academy, Villa n’est pas allé bien loin pour trouver le candidat parfait : Mark Harrison a été débauché de West Brom. Et ce dernier s’est déjà mis au diapason en enregistrant l’arrivée du prometteur Ben Chrisene (16 ans, ex-Exeter). Jesus Garcia Pitarch, dit « Suso » a été remplacé à son poste de directeur sportif par Johan Lange, venu de Copenhague, tandis que Rob MacKenzie (ex-Leicester) est désormais en charge du recrutement. Enfin Dean Smith s’est doté d’un nouvel adjoint expérimenté (en plus de Richard O’Kelly et de John Terry) en la personne de Craig Shakespeare. Des changements structurels et sportifs importants, symboles d’un club qui navigue dans la bonne direction.

Du côté des nouveaux joueurs, aucun ne pointe, pour l’heure, à l’horizon. Mais le cap a été fixé fin juillet. Dean Smith souhaite enregistrer les arrivées d’un attaquant et d’un ailier, un milieu relayeur ainsi qu’un arrière droit. Un gardien expérimenté est aussi recherché pour pallier au retour de prêt de Pepe Reina à l’AC Milan. Les noms de Rashica (Werder Brême), Benrahma (Brentford), Watkins (Brentford), Cash (Nottingham Forest) ou encore McKennie (Schalke 04) circulent fréquemment depuis le début du mercato, sans qu’aucune officialisation n’ait encore été faite. Les départs de Jack Grealish ou de Douglas Luiz – deux des grands artisans du maintien des Villans – ne semblent, eux, plus à l’ordre du jour.

Jack Grealish et Douglas Luiz lors de la qualification pour la finale de la League Cup acquise face à Leicester (2-1). © Icon Sport

Une place au milieu de tableau ?

Pour ce qui est du terrain, Villa est fixé depuis hier sur son calendrier. S’ils devaient débuter par un déplacement à l’Etihad Stadium face à l’ogre Manchester City (12 septembre), les Villans pourraient finalement débuter par la réception de Sheffield United le week-end du 19 septembre, avant un déplacement chez le promu Fulham. Une chose est sûre : comme l’an dernier, il ne faudra pas avoir de retard à l’allumage pour les Villans, qui auront une fin de saison terrible (Liverpool, Manchester City, West Brom, Everton, Manchester United, Crystal Palace, Tottenham et Chelsea sur les huit dernières journées)… Et si les hommes de Dean Smith étaient parvenus à se sauver malgré un calendrier défavorable en fin d’exercice 2019/20, le technicien anglais préférera sans doute un maintien acquis bien plus tôt dans la saison cette fois-ci.

Dean Smith et son adjoint John Terry célèbrent avec leurs joueurs le maintien en Premier League sur la pelouse de West Ham (1-1). © Paul Terry/Sportimage

Au sein d’une Premier League toujours plus compétitive, Villa ne pourra compter une nouvelle fois sur la clémence (ou l’inconstance) de ses concurrents pour décrocher un improbable maintien. Les dirigeants du club des Midlands de l’Ouest ont d’ailleurs affiché leur volonté de ne pas voir Villa lutter une nouvelle fois pour sa survie dans l’élite. L’objectif de rallier la moitié de tableau a été fixé. Reste maintenant à savoir si Aston Villa est capable de forcer son destin et de raccrocher le bon wagon dans le paysage anglais. « La fortune sourit aux audacieux » écrit Virgile dans l’Enéide. Les Villans ont la balle dans leur camp.

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L’auteur

Quentin

Quentin

Néo-membre du cartel God Save The Foot. Bercé au foot anglais et adopté par Villa Park. Suiveur assidu du Championship et des Glasgow Rangers. Amoureux de la patte gauche de Jérôme Rothen et du pied droit de Jack Grealish. Sur le terrain, quelque part entre James Milner, John Carew et Gaby Agbonlahor. Entière confiance en Dean Smith, Gareth Southgate et Tyrone Mings. We even conquered Europe, in 1982...